Nous avons remis les voiles pour Signy-l’Abbaye après, il est vrai, peu de repos. Notre boussole nous a d’abord guidés vers les géraniums du maire du village. Autour d’un café nous avons pu l’interroger sur sa vie, ses passions avant de nous donner différents caps à suivre. Nous avons navigué à l’aide des étoiles jusqu’au club d’astronomie et ses locaux de la médiathèque et de Dommery, les yeux remplis de passion, autant ceux de nos interlocuteurs que les nôtres. Et comme tout bon voyageur, nous avons notre point de repère, notre refuge, la médiathèque où le directeur nous en a appris plus sur le rôle de sa maison et les missions dans lesquelles il s’engage. De peluches en crochets, en passant par une discussion sur les souvenirs d’une personne âgée de la commune, nous n’en finissions pas d’être impressionnés par la sympathie et l’énergie de ce village.
Dans l’après-midi, les alizées se sont levés, les flots se sont déchaînés, nous allions en toutes directions à la recherche d’une maison, d’une ferme, d’un coin atypique. D’îles en îles, de villages en villages nous avons échoué au château de Montaubois par un hasard des plus complets. Peu de temps avant nous avions rencontré un reporter de guerre néerlandais au détour d’un d’une simple discussion. Nous étions comme dans un rêve, ne croyant plus à nos rencontres, emportés dans l’ivresse des profondeurs de la gentillesse humaine, au large de tous jugements. Et ce, jusqu’à rallier Librecy, d’abord pour son théâtre avant d’y rencontrer Jacques, peintre, ancien journaliste, facteur d’orgue. En somme, un homme aux mille vies et à la philosophie déconcertante. Comme pris par le chant des sirènes nous ne sortions pas de ses abysses d’humanités.
Et puisque les marins méritent leur repos, nous avons déposé l’ancre à l’école avant d’aller dans un restaurant pour se restaurer et boire, autre chose que du rhum, nous permettant de compléter considérablement notre feuille de route.
Crédit photos : Zegger Picture