Au matin, nos promeneurs radiophoniques, caressés par la brise marine alors que le soleil frappait déjà leur peau, ont dialogué avec Constanța. Le long de la mer noire, ils ont fait parler la pierre du casino, bâtiment historique en cours de rénovation. Les ouvriers redonnent vie à cet édifice, mais les légendes et les anecdotes associées sont, elles, encore et toujours vivantes.
Chemin faisant, la fraîcheur de l’église orthodoxe Sfântul Nicolae a attiré nos micros. Le chaleureux accueil du prêtre est venu adoucir nos enregistrements sonores bercés par le bruit infini de la mer. Les élèves souhaitaient nous présenter, avec ce prêtre, ce pan important de la société roumaine, dans laquelle l’Eglise n’est pas réellement séparée de l’Etat.
Puis, il était difficile de passer à côté des plages de Constanța, lieu de vie de la jeunesse et du tourisme. Ils ont zigzagués entre les chaises longues, les parasols et les serviettes, interrogeant ceux qui prennent un bain de soleil ou d’eau de mer. Ils ont recueilli sur cette matinée des paroles chères et des sons qu’ils n’entendaient presque plus : les vagues, les mouettes, les rires heureux et les pas sur le pavé de leur ville.
Trois de nos comparses radiophiles sont restés à l’Alliance Française pour rencontrer Constantin Daba, ancien professeur et proviseur d’un lycée de Constanța. Ce grand acteur de la francophonie a, notamment, créé la première section bilingue français de la ville. Cette discussion intergénérationnelle a été riche de son regard sur la Roumanie, les langues étrangères et la poésie.
En fin d’après-midi, se tenait le vernissage de l’exposition présentée par une des plus jeunes élèves du groupe : Ioana. Nous voulions être présents pour revoir ses portraits et apprécier son travail. Nous avons pu nous entretenir avec elle pour en savoir plus sur sa passion du dessin.
Benjamin Boucher