Herbeumont J3 : Permaculture et rencontres marquantes

🫐 En ce mercredi matin nous sommes allés rendre visite à Leen Peeters, co-créatrice de Vzw blueberry hill. Dans ce jardin collectif utilisant les méthodes de permaculture, chacun est libre de venir cueillir des fruits mais surtout venir découvrir un mode d’agriculture, un mode de vie. Elle veut que ce projet tisse des liens forts. Le plus évident étant celui de l’humain à la terre, elle présente une manière durable et respectueuse de l’environnement de percevoir la production de fruits. Mais elle désire également que son champ soit un espace de rencontres, d’interactions sociales. Il s’agit réellement de valoriser les talents de chacun dans un effort commun. Nous avons rencontré une personne bouillonnante d’humanisme et d’idées pour faire grandir l’humain autant que la nature.

🕑 Ce projet, elle le porte à l’école d’Herbeumont et aussi au centre de réfugiés « Fedasil », dans lequel nous nous sommes rendus dans l’après-midi. Certains d’entre-nous s’y rendaient pour la première fois. Nous savons que derrière chacun des sourires se cachent des vies que nous ne pouvons imaginer, en ça, il se dégage une sensation d’intemporalité. Il est difficile de décrire ce que l’on ressent à l’intérieur du centre, mais tout semble lent, comme figé. Le futur est une notion difficile à appréhender, chaque jour n’attend qu’une attente du lendemain et d’une réponse positive pour enfin espérer un futur paisible. En nous baladant nous avons rencontré Flore, une habitante qui pourra bientôt quitter le centre pour pouvoir construire sa vie. Ainsi dans sa cuisine nous avons parlé de ses espérances, de ce qu’est la vie ici. Bercés par les bruits de cuisine de sa colocataire nous avons été touchés par ce sourire, cette finesse.

🌫️ Continuant notre visite, nous avons pu parler avec David, ayant traversé tant de pays et d’épreuves difficiles. Il nous a offert son histoire, il nous revient maintenant de la transmettre pour que sa voix soit entendue. Son histoire est d’une dureté qui semble dépasser la réalité. Nous l’écoutions, sans pouvoir dire un mot : tremblant sur son fauteuil il nous décrivait sa vie, son parcours. Un de ses amis, Abeth, nous a également livré son histoire, ses inquiétudes, ses peurs. Dans un même silence, nous étions face à cet homme perdu dans un brouillard épais ne lui permettant pas de pouvoir espérer quoi que ce soit, ne sachant même s’il pourrait, un jour, vivre à nouveau une vie normale.

💭 Nous n’avons pas l’habitude d’être confrontés à de tels récits, à de telles forces. Il nous a fallu prendre du temps, du recul. Alors, les pieds dans la Semois nous avons parlé entre nous. Ceux qui ont découvert le centre et ses habitants ont perçu une nouvelle dimension de ce projet radiophonique.

✂️ Nous avons repris les montages des reportages et avons aussi fait des tests concernant le placement des tonnelles ramenées la veille mais aussi du décor de l’émission en lui-même. D’autant que nous aurons la chance d’accueillir un spectacle de théâtre d’ombre et de marionnettes.

📸 Crédit photo : Benjamin Boucher

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